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Le Petit Ciné aux Rêves

1 mai 2015

Satyajit RAY (1921-1992) : découvrir son oeuvre par ses 36 films

Satyajit Ray

(সত্যজিত রায়,1921-1992) :

découvrir son oeuvre par ses 36 films

Satyajit_Ray

Satyajit Ray

সত্যজিত রায় 

(portrait)

par Rishiraj Sahoo1997

*

Ce qu'il y a de plus curieux dans le cinéma de Ray, c'est que tous ses interprètes rayonnent... Est-ce lié à la grâce et la simplicité de sa mise en scène, à la perfection de la photographie, celle des éclairages et des décors, à quelque chose d'indicible ? On sent une magie vivant en chaque plan et un perfectionnisme aussi bien sur le fond - ces enthousiasmantes adaptations de romans ou de nouvelles d'auteurs bengalis par l'infatigableréalisateur-scénariste & musicien - comme sur la forme - dans ce lent passage du noir-et-blanc à la couleur (avec ces sommets chromatiques que seront Tonnerres lointains et La Maison et le Monde), pas moins de 35 ans de métier, d'exigence et d'épure - une méticulosité comme un amour apportés au moindre détail... Ajoutons que Satyajit Ray a eu la curiosité d'aborder TOUS les genres cinématographiques au cours de sa longue carrière : de l'adaptation des chefs d'oeuvre de la littérature bengalie (Rabindranath Tagore, Bibhutibhusan Bannerjee, Sukumar Ray...), du documentaire au film pour enfants, du film musical aux films les plus réalistes, du roman policier - voire du thriller - au film historique... en passant par les plus brillantes études de moeurs, reflet des fulgurantes transformations sociologiques du Bengale au XXème siècle.

Oeuvre de peintre, maître du clair obscur...

Une lente symphonie aux visages...

[D.]

*

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« La magie de Ray, la simple poésie de ses images et leur impact émotionnel resteront toujours en moi. »

 [Martin Scorsese]

[ci-dessus : photographie du réalisateur-scénariste-musicien-écrivain Satyajit Ray à Bénarès, années 1960 - source : New York Times]

*

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On trouve en France (*) aujourd'hui sur support DVD (zone 2) - à ce jour déjà [ou plutôt seulement, sur les 36 connus] 16 de ses films : dont 12 chez l'éditeur Films sans Frontières (La Complainte du Sentier, L'Invaincu, Le salon de musique, Le monde d'Apu, La déesse, Trois filles, La grande cité, Charulata, L'adversaire, Des jours et des nuits dans la forêt, Tonnerres lointains, La Maison et le Monde), 5 chez l'éditeur Les Films du Paradoxe (La grande ville, Charulata, Le lâche, Le héros, Le Dieu éléphant) et 1 chez l'éditeur Epicentre Films (L'expédition) :tous bien sûr en leur version originale - musicalité de la langue bengalie - sous-titrée en français) et à un prix modique - avec, en moyenne, une très bonne qualité des copies et une excellente définition).

(*) ... avec un nombre beaucoup plus important de ses films en DVD (ainsi que de monographies sur l'artiste et son Oeuvre) en Grande-Bretagne, l'ancienne Puissance coloniale pour l'Inde et le Pakistan...

*

Mais voici les 36 films de Satyajit Ray,

présentés à vous ci-dessous, un à un,

dans l'ordre chronologique de leur création,

de 1955 à 1991 :

(1)

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Pather Panchali

পথের পাঁচালী

(La Complainte du sentier)

(1955)

[durée : 1 h 55]

[N. & B.]

*

[La trilogie d'Apu, I]

D'après un roman de Bibhutibhusan Bannerjee [Bibbutibhushan Bandopadhyay], publié en 1929. 

Dans le Bengale rural des années 1920, le brahmane (lettré) Harihar Roy vit dans la maison de ses ancêtres qui nécessite des réparations, mais il est trop pauvre pour les payer. La vie est dure pour tous... Harihar vit avec sa femme Sarbajaya et leur deux enfants : Durga (l'aînée)  et Apu (le petit dernier). Mère et fille doivent s'occuper toute la journée des taches ménagères, de piler le manioc, éplucher les légumes, confectionner les repas, etc. Leur foyer abrite aussi Indir, une vieille parente impotente. On y compte encore quelques animaux domestiques comme : un chien, des chats et une vache... Durga doit partir voler régulièrement des fruits dans le verger des voisins... Sarbajaya, en plus de ses taches domestiques, s'occupe de célébrer les rites religieux du foyer. Apu grandit et va à l'école. Il écoute les histoires que lui conte ou chante à la veillée Tante Indir : " Je vous attends, ô passeur qui devez me conduire sur l'autre rive. Vous êtes bon et n'abandonnerez pas le pauvre parmi les pauvres... ". Fasciné par une troupe de théâtre ambulant, le petit garçon se déguise en roi. Il part au loin avec sa soeur : depuis le champ de graminées où ils jouent, les enfants voient passer un train... Entretemps, leur père, Harihar, incapable de gagner assez d'argent pour subvenir aux besoins de la famille, a dû partir en quête d'un nouveau travail en qualité d'ancien brahmane, sollicité pour présider une cérémonie d'initiation. Il s'absente, en fait, pendant plusieurs mois, laissant Sarbajaya seule pour gérer la famille. Pendant son absence, Indir meurt, puis Durga tombe malade, et meurt à son tour. Lorsque le père revient, la famille décide de partir vers la ville. A son retour, Durga qui a pris froid sous la pluie, est morte. La famille décide alors de quitter cette terre inhospitalière et de partir pour la ville. Un serpent pénètre dans la maison déserte tandis que le char à buffle s'éloigne vers Bénarès...

Prix du document humain au festival de Cannes, 1956

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ravi Shankar

*

interprètes :

Subir Banerjee : Apurba « Apu » Roy

Runki Bannerjee : Durga Roy à six ans

Uma Das Gupta : Durga Roy à douze ans

Kanu Bannerjee : Harihar Roy

Karuna Bandyopadhyay : Sarbojaya Roy

Chunibala Devi : Indir

Tusi Chakravarty : Prosanna

Reba Devi : Shejbou Mukherjee

Aparna Devi : Mme Nilmoni

Benoy Mukherjee : Mazumdar

Haren Mukherjee : le marchand de sucreries

Harimohan Nag : le docteur

*

(2)

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Aparajito

অপরাজিত

(L'Invaincu)

(1956)

[durée : 1 h 53]

[N. & B.]

*

[La trilogie d'Apu, II]

D'après le roman de Bibhutibhusan Bannerjee

La suite de La complainte du sentier (Pather Panchali) : Apu a maintenant 10 ans et il est installé avec sa famille à Bénarès. Sur les escaliers qui dominent le Gange, son père gagne désormais sa vie en lisant des textes sacrés. Suite au décès inattendu de ce dernier, sa mère décide alors de retourner vivre à la campagne. Devenu un élève brillant, Apu décroche une bourse et part étudier à Calcutta, laissant sa mère déchirée par le chagrin.

Lion d'or au festival de Venise, 1957

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ravi Shankar

*

interprètes :

Kanu Bannerjee : Harihar Ray

Karuna Bannerjee : Sarbojay

Pinaki Sen Gupta : Apu enfant

Smaran Ghosal : Apu adolescent

Subodh Ganguly : le directeur de l'école

Charuprakash Gosh : Nandababu

Kali Charan Ray : l'imprimeur

Ramani Sen Gupta : l'oncle

K.S. Pandey : Pandey

*

(3)

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Parash pathar

পরশ পাথর

(La Pierre philosophale)

(1957)

[durée : 1 h 51]

[N. & B.]

*

D'après une nouvelle de Parashuram

Paresh Chandra Dutt, un employé de banque de Calcutta, trouve par terre une petite pierre ronde. Pensant qu’il s’agit d’une bille, il la donne à son neveu. Lorsqu’il s’aperçoit que la pierre a en réalité le pouvoir de changer tous les métaux en or, il la lui rachète en échange de bonbons, et transforme en or quelques vieux boulets de canon. Le voilà soudain riche. Mais son secret s’évente et il doit fuir avec sa femme. Il confie alors la pierre à son jeune secrétaire. Celui-ci, apprenant que son patron a été arrêté par la police, est pris de panique et avale la pierre. Les objets transformés retournent alors à leur état premier.

 *

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ravi Shankar

*

interprètes :

Tulsi Chakrabarti : Paresh Chandra Dutta

Ranibala Devi : Giribala Dutt (épouse de Paresh)

Kali Banerjee : Priyotosh Henry Biswas (le secrétaire particulier de Paresh)

Jahar Roy : Brajahari, le serviteur

Gangapada Basu : Kachalu (l'homme d'affaires)

Haridhan Mukherjee : l'inspecteur de police Chatterjee

Bireswar Sen : l'officier de police

Moni Srimani : Dr Nandi

*

(4)

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Jalsaghar

জলসাঘর

(Le salon de musique)

(1958)

[durée : 1 h 40]

[N.& B.]

*

Inspiré d'une nouvelle de Tarashankar Bannerjee [Tarasankar Bandyopadhyay].

Ce film est une étude détaillée et dramatique des derniers jours d’un zamindar. Il raconte le déclin de cet aristocrate, mécène appartenant à cette caste de propriétaires terriens semi-féodaux du Bengale. Imbu de la noblesse de ses origines, il sacrifiera sa fortune et sa famille pour sa passion pour les arts en donnant des réceptions ruineuses dans son salon de musique.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ustad Vilayat KhanBegum AkhtarBismillah KhanWahid Khan & Roshan Kumari 

*

interprètes :

Chhabi Biswas : Huzur Biswambhar Roy

Padma Devi : Mahamaya (l'épouse de Roy)

Pinaki Sengupta : Khoka (le fils de Roy)

Gangapada Basu : Mahim Ganguly

Tulsi Lahiri : l’intendant

Waheed Khan : Ustad Ujir Khan (chanteur)

Roshan Kumari : Krishna Bai (danseuse)

Begum Akhtar : Durga Bai (chanteuse)

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(5)

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Apur Sansar

অপুর সংসার

(Le monde d'Apu)

(1959)

[durée : 1 h 46]

[N.& B.]

*

[La trilogie d'Apu, III]

D'après le roman de Bibhutibhusan Bannerjee.

Calcutta, 1930. Apu rêve de succès littéraire, mais faute d’argent il doit interrompre ses études et affronter le monde du travail. Un jour son ami Pulu l’emmène au mariage de sa cousine. A la suite d’un accès de folie du jeune marié, Apu, venu en tant que simple invité, se voit contraint d’épouser la jeune femme pour lui éviter le déshonneur. Malgré les difficultés économiques du ménage, ce mariage précipité se transforme en un profond amour. Mais ce bonheur lui sera brutalement retiré…

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ravi Shankar

*

interprètes :

 Soumitra Chatterjee : Apu

Sharmila Tagore : Aparna

Swapan Mukherjee : Pulu

Alok Chakravarty : Kajal 

Dhiresh Majumdar : Shashinarayan

Shefalika Devi : l'épouse de Shashinarayan

Dhiren Ghosh : Landlord

*

(6)

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Devi

দেবী

(La déesse)

(1960)

[durée : 1 h 33]

[N. & B.]

*

D'après une nouvelle de Prabhat Kumar Mukherjee.

La province du Bengale au début du XIXème siècle. A Chandipur, Kalikinkar Roy, riche propriétaire terrien, voue un culte profond à la déesse Kali. Ses deux fils, l'un et l'autre mariés, ont une attitude bien différente devant le sentiment religieux de leur père. L'aîné, Taraprasad, lui est entièrement soumis, peut-être par peur d'être déshérité. De son épouse Harasundari, il a eu un fils, le tout jeune Khoka. Umaprasad, le cadet, est étudiant à l'université de Calcutta et désapprouve totalement l'obscurantisme de son père. Sa femme, Doyamorjee, est la favorite du vieux dévot et la grande amie de Khoka. Une nuit, Kalikinkar rêve que Doyamorjee n'est autre que la réincarnation de Kali. Il fait part de cette révélation à tout le public, et Doyamorjee, terrorisée par cette situation, se voit vénérée comme une divinité. Informé par son frère, Umaprasad quitte Calcutta pour Chandipur. De retour, il apprend, déconcerté, que son épouse a sauvé la vie d'un petit enfant touché par une grave maladie. Un acte qui attire des milliers de pèlerins, venus de tout le pays. Doyamorjee pourrait fuir avec son mari, comme celui-ci lui propose, mais, après son miracle , elle se demande si elle n'est pas réellement une déesse... A son tour Khoka tombe malade. Kalikinkar amène l'enfant à sa belle-fille, persuadé de ses pouvoirs. Malgré tout, le petit Khokar meurt dans les bras de Doyamorjee qui perd la raison. En larmes, la déesse disparaît dans le brouillard. Umaprasad la retrouve allongée sur la grève. Elle meurt.

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Ali Akhbar Khan

*

interprètes :

Chhabi Biswas : Kalikinkar Roy

Soumitra Chatterjee : Umaprasad Roy

Sharmila Tagore : Doyamoyee

Karuna Bandyopadhyay : Harasundari Roy

Purnendu Mukhopadhyay : Taraprasad Roy

Shriman Arpan Chowdhury : Khoka, enfant

*

(7)

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Rabindranath Tagore

রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর

[documentaire intégrant des scènes jouées par des interprètes]

(1961)

[durée : 54 min.]

[N. & B.]

[en illustration : une photographie, datée de 1909, du célèbre poète, romancier et nouvelliste bengali]

*

Voile d'or au festival de Locarno, 1961

*

Scénario & commentaire : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Sumendu Roy 

Musique : Jyotirinda Moitra

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interprètes [des scènes reconstituées] :

Smaran Ghosal : Tagore adolescent

Raya Chatterjee 

(8)

[I]

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[II]

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[III]

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Teen kanya

(Trois filles)

(1961)

[une oeuvre en trois parties, d'une durée totale de 2 h 51]

[N & B.]

*

D'après trois nouvelles de Rabindranath Tagore.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

[I]

Postmaster

(Le directeur de la poste)

[durée : 56 min.]

*

Dans un petit village, le fonctionnaire de la poste apprend à lire à la petite orpheline qui lui sert de servante…

Nandalal est affecté au bureau de poste d’un petit village. Il reprend à son service Ratan, la petite fille orpheline qui servait de domestique au précédent chef de bureau. L’enfant s'attache à lui et Nandalal entreprend de lui apprendre à lire. Ratan se prend à espérer de cet homme un père de substitution. Elle prend soin de lui quand il contracte la malaria. Au village des musiciens l’accueillent chaleureusement et chantent pour lui. Mais après sa maladie, Nandalal qui ne s'est attaché ni à l'enfant ni au village, demande sa mutation. Au moment de son départ, Ratan pleure en secret et cache ses larmes. Elle se détourne quand elle le croise pour ne pas lui montrer sa peine.

*

interprètes :

Chandana Banerjee : Ratan

Anil Chatterjee : Nandalal

Nripati Chatterjee : Bishey

Khagen Pathak : Khagen

Gopal Roy : Bilash

*

[II]

Moni hara

(Les bijoux perdus)

[durée : 54 min.]

*

Sa passion des bijoux conduit une femme riche à sa perte…

Les Bijoux perdus est une histoire ou un conte racontée par un instituteur assis sur les marches d'une riche villa à un homme caché par un voile. Le récit est celui d'un homme riche, Phanibhusan, et de sa femme Manimalika. Celle-ci aime les bijoux d’un amour obsessionnel, et ne cesse d’en demander à son mari. Celui-ci lui en achète dans l’espoir de gagner son amour. Mais Manimalika n’a qu’une peur, que son époux veuille un jour lui reprendre ses bijoux. Lorsque son mari est ruiné par un incendie, il lui semble que sa plus grande crainte est sur le point de devenir réalité. Profitant de l'absence de son mari parti à Calcutta pour ses affaires, elle retourne chez ses parents avec la complicité de son cousin, un ancien soupirant. Dans sa fuite elle emporte tous ses bijoux sur elle. A son retour Phanibhusan est désespéré de la disparition de son épouse. Il va jusqu'à délirer et croit voir une nuit le fantôme de Manimalika venir prendre le collier qu'il lui avait rapporté. L'histoire s'arrêterait là selon l'instituteur, mais l'homme au visage dissimulé dit : " C'est à peu près ça, mais il manque quelques détails... " puis disparaît brusquement. C'était le spectre de Phanibhusan.

*

interprètes :

Kali Banerjee : Phanibhusan Saha

Kanika Majumdar : Manimalika

Kumar Roy : Madhusudhan

Gobinda Chakravarti : Le maître d'école et narrateur

*

[III]

Sanapti

(La conclusion)

[durée : 1 h 01]
*
Adolescente au caractère difficile, une jeune fille s’enfuit la nuit même de ses noces…

Amulya, fraîchement diplômé, retourne dans son village pour les vacances. Le chemin est boueux, et il a du mal à avancer. Il s’aperçoit soudain que quelqu’un le suit. Il s’agit de Mrinmoyee, un vrai garçon manqué, qui s’enfuit en riant. Amulya, réticent à épouser la jeune fille de bonne famille choisie par sa mère, est séduit par la spontanéité et la liberté de Mrimoyee, et contre l'avis de sa mère, il l’épouse. Mais Amulya se révèle incapable d'éveiller des sentiments chez la jeune fille et le soir des noces, Mrinmoyee s'enfuit pour retrouver sa balançoire au bord du fleuve.

*

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Amulya

Aparna Sen : Mrinmoyee

Sita Mukherjee : Jogmaya

Gita Dey : Nistarini

Santosh Dutta : Kishori

Mihir Chakravarti : Rakhal

Devi Neogy : Haripada

*

« Avec Trois filles, j’ai cherché à illustrer trois étapes de la féminité et de l’amour. »

[Satyajit Ray]

*

(9)

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Kanchenjunga

কাঞ্চনজঙ্ঘা

(1962)

[durée : 1h 42]

[couleurs]

*

Une riche famille de Calcutta passe le dernier jour de leurs vacances à Darjeeling, au pied du mont Kanchenjungha, le deuxième plus haut sommet de l'Himalaya. Jusqu'à présent, ils ont été incapables d'apercevoir le pic Kanchenjungha. Les membres de la famille sont dominés par le père, Indranath, un industriel. Il veut que sa fille épouse un homme qu'il lui aura choisi. Il espère que le prétendant va lui proposer le mariage lorsqu'ils seront seuls. Plusieurs longues promenades et de longues conversations forment le corps principal du film. Le drame montre les sentiments de la fille à propos de l'idée de son père et les réactions négatives que cela provoque chez ma mère. Par accident, elle rencontre un étranger, Ashoke, un jeune étudiant qui a refusé une offre d'emploi d'Indranath. Bien que rien ne se développe entre eux, sa présence couplée au décor montagneux et l'échec du mariage de sa sœur,l'incitent à rejeter le prétendant proposé. A la fin de sa promenade, l'industriel arrive à un point de rendez-vous, en attendant de rencontrer sa famille et le prétendant de succès. Aucun d'eux n'est présent pour l'accueillir. Comme le brouillard se lève, le pic de Kanchenjungha se révèle dans toute sa splendeur. Mais Indranath est trop préoccupé pour l'admirer.

*

Scénario original : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Chhabi Biswas : Indranath Roy

Karuna Banerjee : Labanya (épouse d'Indranath)

Anil Chatterjee : Anil (leur fils)

Anubha Gupta : Anima (leur fille aînée)

Alaknanda Roy : Monisha (leur fille cadette)

Arun Mukherjee : Ashoke (le jeune homme de Calcutta)

Subrata Sen : Sankar

Sibani Singh : Tuklu

Vidya Sinha : l'amie d'Anil

Pahari Sanyal : Jagadish

N. Viswanathan : Banerjee

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(10)

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Abhijaan

অভিযান

(L'expédition)

(1962)

[durée : 2 h 30]

[N. & B.]

*

D'après un roman de de Tarashankar Bannerjee

Narsingh, chauffeur de taxi se voit retirer son permis de conduire par la police, le contraignant ainsi à se réfugier dans la petite ville de Kolkata. Il rencontre alors Sukhanram, un riche homme d’affaires qui l’engage pour transporter des marchandises. Narsingh se rend alors vite compte qu’il est impliqué dans un trafic d’opium...

* 

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Narsingh

Waheeda Rehman : Gulabi

Ruma Guha Thakurta : Neeli

Gyanesh Mukherjee : Josef

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(11)

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Mahanagar

মহানগর

(La grande cité)

(La grande ville)

(1963)

[durée : 2 h 11]

[N.& B.]

*

D'après un roman de Narendranath Mitra

Subrata Mazumdar, modeste employé de banque à Calcutta, a du mal à subvenir aux besoins de sa famille. Enfreignant les traditions, sa femme Arati se décide à chercher du travail et devient représentante en porte à porte. Son mari accepte mal cette situation mais suite à un krach, il est licencié et le travail de sa femme devient d’autant plus nécessaire. C’est alors qu’une collègue anglaise d’Arati est victime d’une injustice de leur patron. Par solidarité pour elle mais au risque de perdre son propre emploi, Arati décide de prendre sa défense…

Ours d'argent au festival de Berlin, 1964

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Madhabi Mukherjee Arati Mazumdar

Anil Chatterjee : Subrata Mazumdar

Jaya Bhaduri : Bani (la fille d'Arati et Subrata)

Haren Chatterjee : Priyogopal (père de Subrata)

Sefalika Devi Sarojini (mère de Subrata)

Prasenjit Sarkar : Pintu (le fils d'Arati et Subrata)

Haradhan Bannerjee : Himangshu Mukherjee (le patron d'Arati)

Vicky Redwood : Edith (l'employée anglo-indienne)

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(12)

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Charulata

চারুলতা

(1964)

[durée : 1h 57]

[N. & B.]

*

D'après une nouvelle de Rabindranath Tagore Nastanirh (Le nid brisé) [année de publication : 1901]. 

Calcutta, 1880. Un jeune et riche intellectuel, Bhupati, édite en anglais un hebdomadaire politique et porte peu d'attention à son épouse Charulata, femme sentimentale et douée de goûts artistiques. Se rendant compte de la solitude de sa femme, Bhupati demande à son cousin Amal, un jeune lettré insouciant, d'aider Charulata dans ses efforts littéraires et de stimuler le talent qu'elle pourrait avoir. Petit à petit, Charulata va se prendre d'affection pour Amal et se retrouver bouleversée par l'irruption de nouveaux sentiments…

Ours d'argent au festival de Berlin, 1965

*

Scénario : Satyajit Ray

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Madhabi Mukherjee : Charulata

Soumitra Chatterjee : Amal

Sailen Mukherjee : Bhupati Dutt

Shyamal Ghosal : Umapada

Geetali Roy : Mandakini

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(13)

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(Deux)

(1964)

[durée : 15 min.]

[N. & B.]

*

" Deux est un film sans paroles sur un garçon riche et un garçon pauvre. La chambre de l'enfant riche domine la hutte de l'enfant pauvre. Le garçon riche descend par dépit le cerf-volant du garçon pauvre avec sa carabine à air comprimé. Mais l'esprit de l'enfant pauvre reste indomptable. "

[extrait d'un long entretien de Satyajit Ray avec Henri MICCIOLO, dans l'ouvrage référentiel de ce dernier : Satyajit Ray, 1981, éditions L'Age d'Homme, Lausanne, 344 pages]

*

interprètes :

Rabi Kiron (l'enfant riche) et "un enfant de la rue"

*

(14)

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Kapurush o mahapurush 

(Le lâche et le Saint)

(1965)

[durée totale : 2 h 19]

[N. & B.]

*

Film se présentant en deux parties distinctes :

[I]

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Kapurush 

(Le lâche)

*

D'après une nouvelle de Premenda Mitra.

Comme il se rend à Hashimara pour préparer un film, Amitabha tombe en panne dans une petite ville. Recueilli pour la nuit par le propriétaire d'une plantation de thé, il reconnaît en son épouse une femme qu'il avait aimée puis abandonnée et qui vit, aujourd'hui, insatisfaite de son mariage. Amitabha propose à la jeune femme de partir avec lui, mais, à la dernière minute, il fuit le rendez-vous.

*

interprètes : 

Soumitra Chatterjee : Amithaba Roy

Madhabi Mukherjee : Karuna

*

[II]

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Mahapurush

মহাপুরুষ 

(Le Saint)

D'après une nouvelle de Parasuram.

La jeune Buchki et son père rencontrent dans un train Birinchi Baba, un imposteur qui se fait passer pour un saint. Il les abuse si facilement que Buchki souhaite rapidement se convertir. C'est son fiancé Satya, pour ne pas la perdre qui va confondre le "sadhu" et révéler l'imposture aux yeux de tous.

*

interprètes :

Charuprakash Ghosh : Birinchi

Robi Gosh : l'assistant

*

(15)

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Nayak

নায়ক

(Le héros)

(1966)

[durée : 2 h]

[N & B.]

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Subrata Mitra

Musique : Satyajit Ray

*

Lors d'un voyage en train, Arindan, star du cinema qui se rend à New-Delhi pour recevoir un prix, raconte sa vie de comedien à une sympathique journaliste. Voyage perturbant pour ce heros qui est contraint de se remettre en question.

*

interprètes :

Uttam Kumar : Arindam Mukherjee

Sarmila Tagore : Aditi

Sumita Bose : Promilla Chatterjee

Bharati Devi : Manorama Bose

Ranjit Sen : Haren Bose

*

(16)

Chiriyakhana

(La ménagerie)

(1967)

[durée : n. p.]

[N. & B.]

*

Dans une colonie en dehors de Calcutta, un juge à la retraite, engage un détective pour enquêter sur des meurtres...

* 

Scénario : Satyajit Ray  

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Uttam Kumar : Byomkesh Bakshi

*

(17) 

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Goopy_Gyne__affiche_

Goopy gyne Bagha byne

গুপী গাইন বাঘা বাইন

(Goopy le chanteur et Bagha le joueur de tambour)

(Les aventures de Goopy et Bagha)

(1968)

[durée : 2 h 12]

[N. & B. et couleurs]

*

D'après un conte de Upendrakishore Raychowdhury

*

Deux musiciens sans talent, expulsés de leur village, obtiennent d'un bon esprit la possibilité de réaliser magiquement leurs désirs et de transir d'émerveillement leur auditoire par leur musique. Ils peuvent, ainsi, empêcher les guerres, gagner la confiance des rois et épouser leurs filles.

* 

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Tapen Chatterjee : Goopy

Robi Ghosh : Bagha

Santosh Dutta : le roi de Shundi et le roi de Halla

Jahar Roy : le Premier misistre de Halla

Harindranath Chatterjee : le magicien

Prasad Mukherjee : le roi des fantômes

Santi Chatterjee : le général de Halla

*

(18)

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Aranyer din ratri

অরণ্যের দিনরাত্রি

(Des jours et des nuits dans la forêt)

(1970)

[durée : 1 h 55]

[N. & B.]

*

Quatre amis quittent Calcutta en voiture et se rendent dans la région forestière de Palmau pour passer quelques jours de vacances dans un bungalow. Il y a là Ashim, cadre dans une société, Sanjoy le discret contremaître, Hari, le plus jeune et grand joueur de cricket et Shekar, le petit rigolo du groupe, au chômage. Grâce aux diverses jeunes femmes qu’ils rencontrent, ils vont apprendre à mieux se connaître…

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Sumitra Chatterjee : Ashim

Sharmila Tagore : Aparna

Subhendu Chatterjee : Sanjoy

Robi Gosh : Sekhar

Samit Bhanja : Hari

Simi Garewal : Duli

Pahari Sanyal : Sadasiv Tripathi

Kaberi Bose : Jaya

Aparna Sen : l'ex-ami d'Hari

*

(19)

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Pratiwandi

প্রতিদ্বন্দ্বী

(L'adversaire)

(1970)

[durée : 1 h 50]

[N. & B.]

*

D'après un roman de Sunil Gangopadhyay.

*

Siddharta, étudiant en médecine, se voit contraint d’interrompre ses études à la mort de son père. Il se met à chercher du travail et va d’entretien en entretien. Refoulé à chaque entretien d'embauche, il perd peu à peu confiance en lui. Errant dans un Calcutta secoué par une agitation politique intense, il se retrouve confronté à la misère, au refoulement sexuel, à l’activisme gauchiste de son frère, à l’arrogance des puissants, à la liberté d’esprit de sa sœur, torturé par le doute et ses conflits intérieurs… Il finit par accepter un modeste emploi de représentant en pharmacie pour les hôpitaux.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Dhritiman Chatterjee : Siddhartha Chaudhuri

Indira Devi : Saroji

Debraj Roy : Tunu

Jayashree Roy : Keya

Khrisna Bose : Sutapa

*

(20)

Sikkim

[documentaire]

(1971)

[durée : 1 h]

[couleurs]

*

Documentaire sur le royaume himalayen de Sikkim,

son histoire et la vie des gens et sa culture socio-économique et religieux.

*

(21)

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Seemabaddha

সীমাবদ্ধ

(Enfermé dans des limites)

(Company limited)

(1971)

[durée : 1 h 52]

[N. & B.]

*

Un ambitieux cadre soulève une grève parmi les employés pour couvrir un défaut technique dans la production de l'entreprise...

* 

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Barun Chanda : Shyamalendu Chatterjee

Sharmila Tagore : Sudarshana

Paramita Chowdhury : Dolan

Shefali : la danseuse

*

(22)

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The inner eye

ভেতরের চোখ

(L'oeil intérieur)

[documentaire]

(1972)

[durée : 20 min.]

[couleurs]

*

A propos de l'oeuvre du peintre aveugle Binode Behari Mukherjee - dont Satyajit Ray fut l'un des élèves à l'institut Santiniketan, fondé par l'écrivain Rabindranath Tagore.

*

" J'ai fait ce film en raison de mon admiration pour l'homme et l'artiste. " [S. Ray]

*

(23)

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Ashani sanket

অশনি সংকেত

(Tonnerres lointains)

(1973)

[durée : 1 h 41]

[couleurs]

*

D'après un roman de Bibhutibhusan Bannerjee.

En 1942, un village perdu du Bengale ignore la Deuxième Guerre Mondiale. Un couple de brahmanes, Gangacharan et son épouse Ananga, vit des offrandes des villageois pauvres en échange de conseils religieux, de soins médicaux et de formation scolaire. Mais ces privilèges sont remis en question lorsque la pénurie du riz, due à la guerre, s’installe durablement. Les liens sociaux s’altèrent et les brahmanes sont alors exposés à la violence des villageois…

Ours d'or au festival de Berlin, 1973

*

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Gangacharan

Babita : Ananga

Sandhya Roy : Chutki

Ramesh Mukherjee : Biswas

Chitra Bannerjee : Moti

Nony Ganguly : Jadu (l'homme brûlé)

Govinda  Chakravarty : Dinu

*

(24)

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Sonar kella

সোনার কেল্লা

(La forteresse d'or)

(1974)

[durée : 2 h]

[couleurs]

*

Mukul, un jeune garçon, est hantée par le souvenir de sa vie antérieure. Il est pris en charge par le Docteur Hajra, un parapsychologue...

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Felu

Santosh Dutta : Lalmohan Ganguly

Kushal Chakravarty : Mukul Dhar

Sailen Mukherjee : Dr. Hemanga Hajra

Ajoy Banerjee : Barman

Sunil Sarkal : le père de Mukul

Siddharta Chatterjee : Tapesh

Kamu Mukherjee : Mandar Bose

Harindranath Chattopadhyaya : Sidhu Jyatha 

Bishnupada Rudrapaul : Dibbhojuti

Haradhan Banerjee : le père de Tapesh

*

(25)

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Jana aranya

হিউম্যান জঙ্গল

(L'intermédiaire)

(La jungle humaine)

(1975)

[durée : 2 h 11]

[N. & B.]

*

Somnath, un jeune étudiant à Calcutta, échoue à ses examens : un correcteur n'a pu déchiffrer son écriture minuscule... Renonçant à poursuivre ses études, Somnath décide de trouver un emploi. Ne parvenant à se faire embaucher nulle part, il se lance dans les affaires, au grand désespoir de son père issu d'une famille noble mais ruinée qui considère le commerce comme l'ultime déchéance familiale. Somnath découvre les pratiques de corruption qu'il cache à sa famille. Il se trouve bientôt face à une demande très spéciale de son patron : " N.F.A.I., N.F.A.I."... Satyajit Ray nous entraîne ici dans la «jungle humaine» où les lois de survie font taire les scrupules moraux et éthiques. Comme un «homme du milieu», Somnath finit par fournir des call-girls à ses clients...

*

interprètes :

Pradip Mukherjee : Somnath

Kalyan Sen : M. Bakshi

Satya Bandyopadhyay : le père de Somnath

Dipankar Dey : Bhombol

Arati Bhattacharya : Mme Ganguli

Gautam Chakraborty : Sukumar

Lily Chakravarty : Kamala

Bimal Chatterjee : Adok

Kalyan Chatterjee : l'ami de Somnath

Bimal Deb : Jagabandhu

Santosh Dutta : Hiralal

Utpal Dutt : Bishuda

Robi Gosh : Natabar Mittir

Soven Lahiri : Goenka

Padmadevi : Mme Biswas

Aparna Sen : l'ex-petite amie de Somnath

Sudeshna Das : Kauna / Juthika

*

(26)

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Bala

[documentaire]

(1976)

[durée : 29 min.]

[couleurs]

*

Une célèbre danseuse traditionnelle de l'Inde du Sud :

Balasaraswati - familièrement "Bala" - et son art : le bharata natyam...

*

(27)

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Shatranj ke khilari

शतरंज के खिलाड़ी

(Les joueurs d'échecs)

(1977)

[durée : 1h 53]

[couleurs]

*

D'après une nouvelle de Munshi Premchand.

Mir et Mirza, propriétaires teriens du Royaume musulman d'Oudh, se livrent à d'interminables parties d'échecs en fumant leur hooka. En cette année 1856, la Compagnie des Indes songe fortement à annexer le royaume et à déposer le souverain Wajid Ali Shah, plus féru de poésie et de musique que de politique. Pris par leur passion, les deux seigneurs en viennent à délaisser leurs femmes et prêtent encore moins attention aux rumeurs de colonisation qui circulent. Chassé de chez lui par son épouse exaspérée, Mirza accepte de venir jouer dans la demeure de Mir. D'ailleurs, Nafeesa, sa femme, ne demande pas mieux, elle encourage même cette passion... pour recevoir tranquillement son jeune et beau cousin ! Représentant l'Angleterre, le général Outtram transmet l'ultimatum au roi, lequel sait qu'il peut rapidement disposer d'une puissante armée pour s'opposer aux Anglais. Devant les menaces de guerre, les deux amis s'éloignent de Lucknow, la capitale, afin de poursuivre au calme leur partie. Refusant de noyer son pays dans un bain de sang, le roi Wajid Ali Shah accepte de recevoir l'émissaire anglais et abdique. Après s'être disputés, Mirza ayant fait allusion à l'infidélité de la femme de Mir, les joueurs se réconcilient et entreprennent une nouvelle partie. À quelques mètres de là, alors que le soleil se couche, défile, imposante, l'armée anglaise.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Amjad Khan : Wajid Ali Shah

Sanjeev Kumar : Mirza Sajjad Ali

Saeed Jaffrey : Mir Roshan Ali

Richard Attenborough : Général James Outram

Shabana Azmi : Khurshid (épouse de Mirza)

Farida Jalal : Nafisa (épouse de Mir)

Victor Bannerjee : le Premier Ministre

Amjad Khan : le roi Wajid Ali Shah

David Abraham : Munshi Nandlal 

Farooq Shaikh : Aqueel

Tom Alter : Capitaine Weston (aide de camp d'Outram)

Leela Mishra : Hirya (servante de Khurshid)

Samarth Narain : Kallu

Bhudo Advani : Abbajani

*

(28)

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Joi Baba Felunath

জয় বাবা ফেলুনাথ

(Vive le Seigneur Félu !)

(Le Dieu éléphant)

(1979)

[durée : 1 h 52]

[couleurs]

*

D'après un roman de Satyajit Ray.

A Bénarès, un vieil homme propriétaire d'une statuette de Ganesh, le dieu Eléphant, ne comprend pas les offres démesurées qu'on lui fait pour cet objet qui n'a aucune valeur sur le marché de l'art. Peu de temps après, la statuette est dérobée. On fait appel au détective Félu qui se charge de l'enquête, aidé de son ami Tapesh et d'un auteur de livres pour enfants.

*

Scénario original : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

* 

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Félu

Santosh Dutta : Lalmohan Ganguly

Siddhartha Chatterjee : Tapesh

Utpal Dutta : Maganlal

Jit Bose : Ruku

*

(29)

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Hirok rajar deshe

 হীরক রাজার দেশে

(Le royaume des diamants

(1980)

[durée : 1 h 58]

[couleurs]

*

Goopy Gayin et Bagha Bayin, un duo de musiciens, reviennent à la cour du Raja Hirak où ils sont invités à se produire pour le jubilé du royaume... Il s'agit de la "suite" donnée par Satyajit Ray à Goopy gyne Bagha byne (1968) [Goopy le chanteur et Bagha le joueur de tambour / Les aventures de Goopy et Bagha] qui fut un grand succès commercial au Bengale et dans l'ensemble de l'Inde.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy 

Musique : Satyajit Ray

*

(30)

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Pikoo

পিকু

(Pikoo's Diary)

(1980)

[durée : 23 min.]

[couleurs]

*

Une vaste demeure à Calcutta, résidence de la famille de Pikoo, un enfant de six ans environ. Celui-ci vit avec ses parents et un grand-père grabataire. Pikoo est témoin d'une visite prolongée d'un de ses oncles à sa mère...

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Arjun Guha-Thakurta : Pikoo

Aparna Sen : Seema (la mère de Pikoo)

Victor Bannerjee : Hitesh (l'amant de Seema, oncle de Pikoo)

Soven Lahiri : Ranjan (le père de Pikoo)

Promod Ganguly : Loknath (le grand-père de Pikoo)

*

(31)

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Sadgati

সদগতি

(Délivrance)

(1984)

[téléfilm tourné en langue hindi]

[durée : 52 min]

[couleurs]

*

Dukhi Chamar, un tanneur de la caste des Intouchable d'un village du Rajasthan, a besoin des services du Brahmane : il veut lui demander conseil pour fixer la date du mariage de sa fille. Il se rend donc chez lui : le Brahmane, un homme riche, qui n'a pas le temps de le recevoir, mais lui fait confier toute une série de travaux difficiles et humiliants à accomplir... Bien qu'il se remette à peine d'une mauvaise fièvre, Dukhi s'exécute. Il finit par se tuer à la tâche en voulant fendre une énorme bûche au moyen de la petite hache élimée que le Brahmane a mise à sa disposition. Lorsqu'il s'aperçoit de sa mort, le Brahmane demande aux autres intouchables du village d'évacuer le corps : une tâche considérée comme impure, qu'il ne saurait effectuer lui-même. Mais la communauté, prévenue de sa venue, a décidé de refuser de toucher au corps. Le cadavre ne peut rester là où il est, car il est à proximité du puits utilisé par les hindous de haute caste du village. Le brahmane doit se résoudre à attacher une corde au pied de Dukhi, de nuit, pour trainer le corps hors du village.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Om Puri : Dukhi

Smita Patil : Jhuria

Mohan Agashe : le Brahmane 

Gita Siddharth : l'épouse du Brahmane

Richa Misha : Dhania

*

(32)

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Ghare Baire

 ঘরে বাইরে

(La Maison et le Monde)

(1984)

[durée : 2 h 20]

[couleurs]

*

D'après un roman de Rabindranath Tagore [année de publication : 1916].

1905 : l'Inde est une société en crise. Le gouverneur général des Indes, s'appuyant sur l'antagonisme entre Hindous et Musulmans, divise le Bengale en deux, afin de mieux pouvoir perturber l'économie locale et importer des produits anglais. Sandip et Nikhil, deux amis appartenant à l'intelligentia bourgeoise bengalaise, boycottent cette politique et tentent, chacun à sa façon, de faire avancer la situation. Sandip, fervent natonaliste, électrise les foules grâce à ses dons d'orateur. Il pousse à la violence et n'hésite pas lui-même à fréquenter des chemins douteux. Nikhil, pacifiste indépendantiste, souhaite que l'Inde développe ses propres manufactures afin que les Indiens puissent vivre de leur travail sans avoir à subir l'implacable concurrence anglaise. Il prône la modération pour ce qui est des tensions religieuses. Contrairement à son ami Sandip, il ne rejette pas tous ce qui est de provenance anglaise. Il apprécie d'ailleurs certains aspects progressistes de cette culture qu'il souhaiterait voir appliquer à sa société. Entre ces deux hommes, Bimala, l'épouse de Nikhil. Nikhil, souhaite intégrer sa femme à la bonne société ; il lui donne accès à l'éducation, à commencer par des cours d'anglais. Puis il n'hésite pas à la faire rentrer dans des sphères de réflexions traditionnellement réservées aux hommes. Bimala, déchirée entre tradition et modernité, accepte de rencontrer Sandip, mais de cette rencontre naîtra une fascination dévorante qui bouleversera la jeune femme.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes : 

Soumitra Chatterjee : Sandip Mukherjee

Victor Banerjee : Nikhilesh (Nikhil) Choudhury

Swatilekha Chatterjee : Bimala Choudhury

Gopa Aich :  The sister-in-law

Jennifer Kendal : Mrs Gilby

Manoj Mitra : Headmaster

Indrapramit Roy : Amulya

Bimala Chatterjee : Kulada

*

(33)

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Sukumar Ray

[documentaire]

(1987)

durée : 30 min.

[couleurs]

*

Une évocation de la vie et l'oeuvre de l'auteur de Goopy gyne, Bagha byne ("Les aventures de Goopy et Bagha", adapté par Satyajit Ray) & autres contes bengalis...

*

(34)

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Ganashatru

গণশত্রু

(Un ennemi du peuple)

(1990)

[couleurs]

*

D'après une pièce d'Henrik Ibsen.

L'action se passe à Chandipur, une ville imaginaire du Bengale. Le docteur Gupta, généraliste qui dirige l'hôpital, est personnellement convaincu que l’eau sacrée du temple est à l’origine de l’épidémie qui secoue la région. Il acquiert peu à peu la certitude que le nombre excessif de maladies qui frappent ses patients provient d'une infiltration des eaux usées dans les réserves du temple. Il alerte son frère Nishrith, responsable municipal, qui refuse de fermer le temple afin que les canalisations soient réparées… Il va tout tenter pour faire fermer celui-ci. Il sera bientôt déclaré "ennemi du peuple" pour cette idée sacrilège...

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Soumitra Chatterjee : Dr Ashok Gupta

Dhritiman Chatterjee : Nishrith Gupta

Subhendu Chatterjee : Biresh

Dipankar Dey : Haridas Bagghi

Vishwa Guha Takurta : Ranen Haldar

Ruma Guha Thakurta : Maya Gupta

Mamata Shankar : Indrani Gupta

*

(35) 

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Shakha proshakha

শাখা প্রশাখা

(Les branches de l'arbre)

(1990)

[couleurs]

*

Ananda, ancien directeur de "Mica Works", vit retiré avec son second fils, Proshanto, devenu handicapé mental à la suite d'un accident. Il a 3 autres fils qui ont tous une position sociale confortable, à l'exception du plus jeune, Protap, qui a préféré une carrière artistique au milieu financier dans lequel évolue le reste de la famille. Alors qu'Ananda les a tous réuni à l'occasion de son 70ème anniversaire, ainsi que plusieurs notables de la ville, celui-ci est victime d'une attaque cardiaque.

*

Scénario : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Ajit Bannerjee : Ananda Majumdar

Haradhan Bannerjee : Probodh

Soumitra Chatterjee : Proshanto

Depankar Dee : Probir

Ranjit Mullik : Protap

Lily Chakravarty : Uma

Mamata Shankar : Tapati

*

(36)

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Agantuk

আগন্তুক

(Le visiteur)

(1991)

[couleurs]

*

Anila, l'épouse de Sudhindra Bose, vient de recevoir une lettre de son oncle maternel, Manmohan Mitra : elle n’avait que deux ans lorsqu’il partit à l’étranger, et ne l’a jamais revu depuis. Or, Mitra manifeste le désir de la revoir, et lui demande l’hospitalité pour une semaine avant de poursuivre ses lointains voyages. Malgré le manque d’enthousiasme de Sudhindra, Anila le persuade d’accueillir le vieil homme, dont l’exubérance et les récits de voyages captivent leur jeune fils, Satyaki. Mais bientôt, sous la pression du mari, la famille voit en lui un imposteur, sinon un vulgaire voleur. On le soupçonne même de venir récupérer une partie de l’héritage. On le met à l’épreuve par l’intermédiaire d’un acteur : est-il vraiment l’oncle Mitra, ou joue-t-il à l’être ? Un avocat le met à la question et l’oncle se fait l’avocat de sa propre défense. Finalement, après Satyaki, la mère accepte enfin «l’étranger», tandis que son mari, tout comme les autres, ne comprend rien à ce mystérieux personnage. Au bout de quelques jours et de nombreuses conversations et chassés-croisés verbaux, l’oncle Mitra repart comme il est venu, mystérieusement, en laissant quelques mots à la famille . (Scénario original de Satyajit Ray).

Golden Lotus Award du meilleur réalisateur et du meilleur film au National Film Awards, 1992 

*

Scénario original : Satyajit Ray 

Directeur de la photographie : Sumendu Roy

Musique : Satyajit Ray

*

interprètes :

Depankar Dee : Sudhindra Bose

Mamata Shankar : Anila Bose

Upta Dutt : Manomohan Mitra

Dhritiman Chatterjee : Prithwish Sen Gupta

Robi Gosh : Ranjan Rakshit

Subrata Chatterjee : Chhanda Rakshit

Promode Ganguly : Tridib Mukherjee

Ajit Bannerjee : Sital Sarkar

*

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1 janvier 2014

Cinq films New-Yorkais de James GRAY

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Evidente difficulté à  "boucler" un éloge exhaustif des cinq films de James Gray sans s'émerveiller de la puissance de jeu - comme de la constance - de celle qui fut son actrice la plus fascinante (y compris l'hiver) : à savoir, la ville de New York.

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Célébrer aussi l'égal talent de ses directeurs-photo successifs...

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Héros suicidaires faisant un détour inattendu par la case "romantisme"...

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Pour le reste, on le sait : nul acteur au monde ne jouera aussi "juste" que dans un film dirigé par James Gray.

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D'abord une étonnante "famille" d'acteurs, incarnant magiquement des personnages comme surgis du réel , nous donnant à voir leurs trajectoires ordinaires, bientôt transfigurées par l'émergence (l'évidence) d'une passion...

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Cinq films pour cinq histoires de famille.

(Toutes les photos reproduites ci-dessus sont extraites de son 4ème long métrage, Two Lovers)

*

Little Odessa (1994)

(Petite Odessa)

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Qu'on se souvienne des évidentes qualités formelles manifestées dès son premier film :

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Subtilité du jeu de Tim Roth, jouant "the old and bad brother" : sale petite frappe hyper-adaptée à son biotope d'adoption (Brooklyn, un des quartiers passablement déglingués de N-Y), dézinguant presque innocemment - naturellement - toutes les valeurs humanistes "ancestrales" auxquelles tente de se raccrocher le père...

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Jeu en parfaite en osmose avec ceux d'Edward Furlong (à peine sorti de l'adolescence, il est son "cadet sous influence"), de Moira Kelly, de Vanessa Redgrave et Maximilian Schell (jouant ce père de famille, patriarche juif orthodoxe new-yorkais, évidemment attaché au respect d'un certain nombre de "valeurs" et rejetant "le mauvais fils" de son foyer-ilôt précaire... acteur autrichien dont on avait découvert la formidable diction et la présence énigmatique dans Les Îles d'Iradj Azimi) ...

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The Yards (2000)

(Les Entrepôts)

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Un "bon gars" mais jeune délinquant (Mak Wahberg) tout juste sorti de taule pour vol de voiture, son cousin (Joaquin Phoenix) "homme à tout faire" de l'entreprise ferroviaire gérée par son oncle, un oncle bienveillant (James Caan) veillant généreusement à la réinsertion du "petit délinquant", deux mères légitimement inquiètes (Ellen Burstyn et Faye Dunaway), la même femme aimée (Charlize Théron) des 2 cousins désormais rivaux... 

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Qu'on se souvienne encore de l'épaisseur des personnages campés par Joaquin Phoenix (inaugurant sa galerie de personnages tourmentés, "hantant" viscéralement les quatre films qui suivront Little Odessa), beaucoup plus qu'un "acteur fétiche" et auquel s'adjoindront les personnages campés avec une remarquable finesse par Mark Wahlberg (pour The Yards puis pour We own the Night), Charlize Theron ou encore l'extraordinaire James Caan (qui fut l'écrivain accidenté de la Misery de Rob Reiner, en si "mauvaise posture"... ) : tous présents dans la "tragédie grecque" contemporaine que restera pour nous The Yards.

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Ce magnifique côté (discrètement) moraliste qui s'installe dans cette fable réaliste...

(Quoique depuis les célèbres Rougon-Macquart d'Emile Zola - qui firent autant école qu'éthique littéraire, il nous faille préférer : "naturaliste"... )

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Conte noir (ou grisâtre) nous immergeant en un drôle de monde ferroviaire....

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On pourrait visionner 15 fois de suite cette oeuvre-phare, en appréciant à chaque fois de nouveaux "détails" inaperçus aux précédentes visions : lumières en clair obscur ou magnifiquement tamisées, force des cadrages, justesse des dialogues et crédibilité des situations psychologiques traversées par chaque personnage...

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On pourrait évoquer la dramaturgie de Sophocle (Oedipe Roi et Ajax) pour cette danse des passions solitaires, juste en-dessous du volcan d'une nation étranglée de ses immémoriaux "petits arrangements" avec la Loi.

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Et cette peinture effrayante - mais loin d'être fataliste - de la corruption ordinaire...

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We own the Night (2007)

(La Nuit nous appartient)

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Nouvelle dualité, ici sur le mode alcoolisé/fraternel...

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Le "bon fils" (Mark Wahlberg) est flic comme son père (Robert Duvall) tandis que le "mauvais" (Joaquin Phoenix) est - bien sûr - gérant de boite de nuit, et tout naturellement flambeur...

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Ce n'est plus la violence liée à la corruption des services municipaux - comme dans The Yards - mais bien la "banale" violence propre aux rues de Brooklyn qui finira par contaminer les sphères publiques et privées des personnages, envahir et faire enfin communiquer entre elles - les faisant crever ensemble - des "bulles d'existence urbaine" qui se vivaient jusque-là (collectivement) sur un mode autarcique : le Milieu de la nuit, les fonctionnaires du N.Y.P.D. ...

Peinture hautement fascinante, bien entendu...

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Fascination que ne "racontent" surtout pas ces deux versions d'affiche accrocheuses, où l'artillerie eastwoodienne (du Clint mauvais genre - "réac-Républicain" - de l'Inspecteur Harry) luit dans l'ombre, en la pogne crispée de Joaquin Phoenix (avec coupe et allure James Dean-iennes)...

On s'intéressera une fois de plus aux Lumières de la ville en arrière-plan (contexte) des personnages : évoquant les films de Michaël Mann (Collatéral) ou les plans de "boulevards de nuit" de l'ultime Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick...

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(Pour la petite histoire, mes fils m'initièrent à cette néo-Tragédie grecque selon St-James Gray,

par le biais de ce seul DVD "oublié" devant l'écran, à l'affiche évidemment bien accrocheuse... )

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Two lovers (2008)

(Deux amants)

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Triangle amoureux, là encore... L'acteur Joaquin Phoenix qui tuait (maladroitement, impulsivement) à deux reprises - "par pur réflexe" un employé du rail puis "par jalousie possessive" la belle qui lui échappait - dans The Yards est ici un être solitaire, souffrant de troubles bipolaires et en rupture de traitement, couvé par des parents aimants et légitimement inquiets... Le père teinturier attend tout de même un arrangement matrimonial qui aimerait agrandir "la boutique"...  d'où l'apparition de la brune actrice Vinessa Shaw...

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Apparition inopinée dans l'escalier d'une blonde voisine (Gwyneth Paltrow) emménageant à l'appartement du dessus de chez papa-maman... où "notre héros" - après une nouvelle galère sentimentale lui donnant envie de se retirer de la vie - a eu l'instinct de revenir vivre...

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James Gray, en peintre du sentiment amoureux...

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... ou des solitudes ?

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Rien du Casanova bien sapé que représente l'affiche française, post-Cannoise... et là encore trompeuse ! Deux actrices ayant l'air de se pâmer devant l'être qui leur est "central" : quelle trahison là encore de l'esprit du film - ce mélange étonnant de réalisme et de romantisme !

Bien sûr, James Gray doit en avoir vu d'autres... Ce type de concession comme la mention réductrice "Une histoire d'amour" (censée lui offrir un plus large public dans l'hexagone où il a nombre de fans de ses films) lui offrent au moins son entière - définitive - liberté artistique, à la Kubrick). En fait, l'anti-héros traîne plus souvent en parka qu'en chemise immaculée (empreinte indélébile de James Dean dans La fureur de vivre de Nicholas Ray...) ; et il se retrouve - au final - délicatement mis à la porte d'une relation naissante plutôt qu'à être ce bellâtre qui hésiterait, face aux deux beautés qui le couvent et/ou lui seraient "tombées dessus"... (Bref, TRES stupide affiche française !)

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The Immigrant (2013)

(L'Immigrant)

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Emouvant hommage à The Immigrant ("Charlot émigrant"), le moyen métrage de Chaplin : on croirait d'ailleurs surprendre les ombres d'Edna Purviance et de Charlie Chaplin derrière ces silhouettes transies de Marion Cotillard et Joaquin Phoenix ...

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Sur le pont de ce paquebot, glissant sous la silhouette menaçante de la Statue de la Liberté...

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Statue qui soulevait l'épée, plutôt qu'un flambeau... selon les premières lignes du premier roman inachevé de Franz Kafka (qui ne posa jamais les pieds - autrement qu'en ses rêveries littéraires - sur ce Nouveau Monde) : une oeuvre souvent méconnue, pourtant aussi étonnante que "chaplinesque", intitulée L'Amérique par son ami Max Brod qui la sauva avec ses autres écrits inédits (Der Verschollene est le titre original du manuscrit : soit "Le Disparu"... ).

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Martin Scorsese avait su nous montrer - lui aussi - par son Gangs of New York combien ce prétendu "Nouveau Monde" était né dans et par la violence...

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Nouveau Monde mortifère - qui n'a pu se construire que sur la sournoise et patiente destruction d'un autre - comme nous l'a rappelé Terrence Malick dans son récent et magnifique The New World (2006)... marchant sur les traces de Nathaniel Hawthorne et son flamboyant roman The Scarlet Letter ("La Lettre Ecarlate").

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